En Haïti, le jeudi 31 aout 2023 l’Agence Adventiste de Développement et de Secours (ADRA) a volé au secours de plus d’une soixantaine de familles du quartier de Carrefour Feuilles situé en banlieue de Port au Prince, qui étaient contraintes de fuir leurs maisons par des hommes armés. Réfugiées au collège Adventiste du septième jour Vertières, ces familles ont reçu des kits hygiéniques et des Kits WASH (Eau, assainissement, hygiène).
Face au grave problème d’insécurité en Haïti en ces derniers temps, des habitants de diverses zones à travers tout le pays en particulier dans la zone Métropolitaine, sont obligés d’abandonner leur maison pour sauver leur vie.
Il y a environ deux semaines depuis que le quartier de Carrefour Feuilles s’ajoute dans la liste de ces zones touchées par ces violentes attaques. Impuissantes et désespérées, les familles s’enfuient voyant pour la plupart, la fumée de leur maison en train de brûler par le feu qu’ont mis des hommes armés.
Après avoir parcouru les rues sans aucune destination, certaines de ces familles ont mis fin à leur course à la rue Nicolas, au local du Collège Adventiste Vertières là où elles ont trouvé un abri provisoire.
Quelques jours après que l’équipe d’urgence de la ADRA ait été informé de cette situation d’urgence, le 31 août 2023, elle s’est immédiatement rendue sur le terrain distribuant des kits hygiéniques et des Kits WASH (Eau, assainissement, hygiène).
《Comme les victimes, ADRA ne s’attendait pas à une telle situation. Maintenant, nous faisons cette première intervention permettant à ces familles de satisfaire un premier besoin qu’est l’eau potable et hygiène》, a précisé le responsable des urgences de la ADRA Haïti, pasteur Carlin Louis. Le pasteur se dit être attristé par la situation critique de ces personnes.
《 La situation est une situation de tristesse et d’angoisse. Quand ces victimes vous expliquent qu’elles n’avaient rien sauvé de leurs affaires et qu’elles ne possèdent plus rien pour survivre, on se sent attristé》, a exprimé pasteur Carlin qui a promis d’autres interventions de l’équipe si la situation ne changera pas comme il l’aurait souhaité.
Chagrinée, David Mireille est une non voyante que quelqu’un a pu sauver de justesse lors des attaques. Mireille a avoué qu’elle serait morte brûlée à l’intérieur de la maison sans l’intervention de cet ami qui avait pris sa main alors que tout le monde était aux abois cherchant un moyen de fuir le danger.
Avant, le seul moyen qu’elle avait pour trouver son pain quotidien était de s’installer au bord de la rue afin de bénéficier le don de certains passants.
Marie Adeleine Fenelon est septuagénaire de 77 ans ; elle est née en 1946. Elle se souvient très bien du moment des attaques. « La violence qu’on a subie était terrible. C’est tout simplement Dieu qui nous a sauvés, sinon nous ne serions plus là », a indiqué la mère de 4 enfants qui a également remercié ADRA pour son support.
Les enfants sont très exposés aux microbes. Certains ont déjà des démangeaisons. «Mes enfants sont déjà malades. Ils ont des démangeaisons, je ne sais pas s’il s’agit de La rougeole ou de la mauvaise qualité d’eau que nous utilisons en ce moment, a déclaré Bosnin Charité, mère de quatre enfants.
Chagrin, tristesse, désespoir et regret sont certaines des émotions qu’on a pu lire sur le visage de ces enfants, ces adolescents, jeunes, adultes et vieillards contraints d’abandonner leur demeure à Carrefour-feuilles. Ils ne sont pas les seuls à faire face à ce problème, tant d’autres groupes se trouvent également dans les rues à la recherche d’abri et de refuges.
Collaboration spéciale
ADRA / Kevner Sinéus